Houseof the Dragon dĂ©bute comme Game of Thrones s’est terminĂ©, avec un dragon volant au dessus de Port RĂ©al. Cette fois, cependant, le contexte est diffĂ©rent. Si dans la sĂ©rie mĂšre la prĂ©sence de Daenerys dans les airs est signe de malheur, de conquĂȘte et de mort, celle de Rhaenyra sur le dos de Syrax est plus anecdotique. Elle L'ex-membre du groupe Lunatic, prĂ©sentĂ© comme le champion des "clashes", est de retour lundi avec la sortie d'un septiĂšme album solo, " Booba revient sur son amour du "rap game". © AFP La star du hip-hop français Booba, de retour lundi avec un septiĂšme album solo, est le champion toutes catĂ©gories d'un rap qui s'envisage aussi comme un sport de combat, avec ses "roulements de mĂ©caniques" et parfois ses mauvais coups. "Le rap game, c'est la compĂ©tition entre rappeurs, ça existe depuis toujours. Aux dĂ©buts du rap français, ça existait dĂ©jĂ  entre IAM et NTM", rappelle Ă  l'AFP Booba, qui reçoit dans les locaux de sa marque de vĂȘtements avec son Ă©ternelle casquette tombant sur les yeux. "Rap et sport, ça va ensemble, il y a cette mentalitĂ© de vouloir gagner, cette mentalitĂ© de quartiers, c'est trĂšs tribal", dĂ©crit le rappeur de Boulogne-Billancourt, 38 ans et carrure d'athlĂšte 1,92 m, qui sort lundi son septiĂšme album solo. Avec ses ventes consĂ©quentes 1,5 million d'albums solo vendus depuis 2002, selon son entourage et son sens aiguisĂ© des affaires, l'ex-membre du groupe Lunatic est prĂ©sentĂ© comme le champion actuel de ce "rap game". Lui-mĂȘme, comme le ferait un boxeur, revendique "zĂ©ro dĂ©faite" Ă  son palmarĂšs. "Esprit de compĂ©tition" L'esprit de compĂ©tition, les "roulements de mĂ©caniques" et les chansons dopĂ©es Ă  l'ego, tout cela est "presque une tradition du rap" et du hip-hop en gĂ©nĂ©ral, souligne Mehdi Maizi, journaliste Ă  l'ABCDR du Son, un site spĂ©cialisĂ© sur le rap, et auteur d'une anthologie du rap français parution le 17 avril aux Ă©ditions Le Mot et le Reste. Ainsi, Booba, mĂȘme s'il "n'en pas besoin pour vendre" des disques, s'est peu Ă  peu "pris au jeu" des "clashes", ces Ă©changes de moqueries voire de menaces entre rappeurs, et se plaĂźt Ă  rendre coup pour coup sur les rĂ©seaux sociaux, ajoute ce spĂ©cialiste. Sa rivalitĂ© avec Rohff, l'une des plus mĂ©diatisĂ©es des derniĂšres annĂ©es, a trĂšs sĂ©rieusement dĂ©rapĂ© il y a un an avec l'agression d'un vendeur distribuant la marque de vĂȘtements de Booba dans une boutique parisienne. Une affaire dans laquelle Rohff, prĂ©sent ce jour-lĂ  dans la boutique, est poursuivi. "Des punchlines, des mĂ©taphores" GĂ©nĂ©ralement, la compĂ©tition se limite aux mots et aux chiffres. "Mais le rap, ça reste un truc de banlieue et, comme dans la rue, ça peut dĂ©raper Ă  tout moment", estime Booba, qui minimise cet Ă©pisode. Cette agression reste le dĂ©bordement le plus sĂ©rieux observĂ© en France, oĂč on reste loin de la violence provoquĂ©e par certaines rivalitĂ©s aux États-Unis, avec les assassinats dans les annĂ©es 1990 des rappeurs ennemis Tupac Shakur et Christopher Wallace "The Notorious BIG". Pour autant, le "rap game" a encore de beaux jours devant lui en France avec l'arrivĂ©e d'une nouvelle gĂ©nĂ©ration de rappeurs adeptes d'un son toujours plus lourd et urbain, comme Gradur, Lacrim ou Kaaris "On commençait Ă  s'ennuyer, c'est bien qu'il y ait de nouveaux artistes pour perpĂ©tuer le game, le mouvement", souligne Booba. JoeyStarr sceptique Cette compĂ©tition Ă  la mode rap continue Ă  sĂ©duire une partie des jeunes amateurs de hip-hop. Mais elle en lasse d'autres, déçus de voir les "clashes" prendre parfois le dessus sur la musique, remarque Mehdi Maizi. JoeyStarr a lui-mĂȘme rĂ©cemment renvoyĂ© Booba dans les cordes "Il faut distinguer le rap game, et Booba est lĂ -dedans, et ce truc qui a quelque chose Ă  voir avec la musique qu'on appelle le rap, le hip-hop", soulignait fin mars le chanteur de NTM. Booba rĂ©torque que "ce sont d'abord les sons que les gens viennent chercher" dans ses albums. "Ils ne viennent pas pour une imagerie, mais pour des punchlines, des mĂ©taphores, des flows", assure l'artiste, Elie Yaffa de son vrai nom, installĂ© en Floride depuis quelques annĂ©es. GimsrĂšgle ses comptes avec Booba : "Je suis plus fort que toi sur tous les points !" Gims rĂšgle ses comptes avec Booba : « Je suis plus fort que toi sur tous les points ! ». Gims aura attendu cinq ans avant de rĂ©pondre aux provocations de Booba. Mais aprĂšs une nouvelle provocation de son ennemi jurĂ©, qui s'en est pris notamment Ă  son
Saisons et Episodes Casting News VidĂ©os Critiques Streaming Diffusion TV VOD Blu-Ray, DVD RĂ©compenses Musique Photos Secrets de tournage SĂ©ries similaires Audiences En cours Voir sur Disney+ Spectateurs 3,2 1943 notes dont 173 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis & Info Spin-off de The Mandalorian centrĂ© sur les aventures du lĂ©gendaire chasseur de primes Boba Fett et de la mercenaire Fennec Shand. AprĂšs s’ĂȘtre hasardĂ©s dans les bas-fonds de la galaxie, tous deux reviennent au milieu des dunes de Tatooine pour y revendiquer le territoire autrefois dirigĂ© par Jabba le Hutt et son syndicat du crime... Voir la Saison 1 Comment regarder cette sĂ©rie En SVOD / Streaming par abonnement Disney+Abonnement Voir toutes les offres de streaming Casting Voir le casting complet DerniĂšres news 56 news sur cette sĂ©rie Les derniĂšres vidĂ©os Voir les derniĂšres vidĂ©os Photos 30 Photos Critiques Spectateurs Ça me fait rire quand je vois certaine critique d'une sĂ©rie dont seul 1 ÉPISODE est sortie đŸ€ŁJe ne pense pas que ça vous arracherait la gueule d'attendre que la sĂ©rie se termine pour pouvoir rĂ©diger une critique crĂ©dible et solide đŸ€·â€â™‚ïžđŸ€·â€â™‚ïž Encore une rĂ©surrection mais pour le coup l'Univers Etendu avant mĂȘme Disney s'en Ă©tait dĂ©jĂ  chargĂ© pour Boba. Donc tant qu'Ă  faire bien content de le revoir et il est traitĂ© parfaitement ici. Impartial, pas manichĂ©en pour le plaisir de l'audience. On pourra ressortir le reproche vrai Ă  Disney de rendre "gentil" tout ce qui ne l'Ă©tait pas forcĂ©ment Boba lui-mĂȘme, les Tuskens, les Rancors.. , mais en fait... c'est ... Lire plus Nul. Ils ont tuĂ© le personnage alors que le potentiel Ă©tait raconte rien. C'est juste du fan service balancĂ© par-ci par lĂ  sans aucune volontĂ© de sortir un vrai scĂ©nario D'abord l'acteur Temuera Morrison ne va pas du tout mais alors pas du tout dans le rĂŽle de Boba Fett qui aurait du ĂȘtre un fringant quadra et pas un vieux chauve !! DĂ©jĂ  ça m'avais pas plut avec son apparition dans le Mandalorian , j'espĂ©rais un changement d'acteur mais lĂ  amha c'est une grosse erreur de casting qui va plomber la sĂ©rie !! Sinon, n'exagĂ©rons pas , ça n'est pas si mal ; on se retrouve en paysage connu avec des choses qui ... Lire plus Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Tant le Mandalorien a usĂ© de charisme implacable tant Boba Fett est d'un ennuie dĂ©concertant. L'acteur est mauvais, l'intrigue est plate, la bande son est Ă  jeter par la fenĂȘtre, les combats sont d'une lenteur et de piĂštre prestation 
 Je suis absolument déçu de ce 1er Ă©pisode. Je croise les doigts pour qu'ils n'assassinent pas Obi Wan Kenobi dans la future sĂ©rie. Virez moi les responsables de ce ... Lire plus 173 Critiques Spectateurs La rĂ©action des fans
Cest Jessica - Tout d'abord, je voulais dire que je suis un grand fan de votre radio, j'aime Ă©couter votre musique. Arnaud Morg - Super vous valorisez l'Afrique par votre travail. Kurt Huyghe - Je m’appelle Kurt Huyghe Et Je vous prĂ©sent le Groupe normande Willy et les conquĂ©rants. Quand on pense figures de style ou rhĂ©torique en gĂ©nĂ©ral, on associe forcĂ©ment ces procĂ©dĂ©s Ă  la littĂ©rature, Ă  nos cours de français, aux grands poĂštes et auteurs classiques de la langue de MoliĂšre
 Et l’on se trompe. Parce que les figures de style ne sont pas l’apanage de certains Ă©rudits mais sont tous simplement une succession de mots efficace, un procĂ©dĂ© beaucoup plus utilisĂ© et rĂ©pandu qu’on ne le croit, puisque l’on peut en retrouver dans les spots de publicitĂ©s, la communication, Ă  intĂ©rieur des films
 et dans le rap. Ce n’est pas pour rien que le terme de lyricistes » soit un synonyme de rappeurs, ces artistes sont nombreux Ă  accorder une importance non nĂ©gligeable Ă  la qualitĂ© de leurs textes, cherchant sans cesse Ă  aiguiser toujours mieux leurs plumes. Et le rap, qui Ă©tait au dĂ©part une discipline de rue, rythmĂ©e par les battles entre MC’s, repose essentiellement sur le concept de punchline. Qu’est-ce qu’une punchline ? Une maniĂšre d’imprimer le propos du rappeur ou de la rappeuse dans la tĂȘte de l’auditeur de la maniĂšre la plus efficace voire hardcore possible. Et pour cela, il n’y a pas 36 moyens il faut Ă©crire un beau jeu de mots, une belle figure de style. Ainsi, vous remarquerez que ces figures de style ont toutes un but commun ; celui de renforcer le sens du propos et marquer les esprits par une tournure de style efficace, et pas toujours si compliquĂ©e qu’on peut le croire
 Vous relĂšverez peut-ĂȘtre aussi la prĂ©sence de deux figures de style Ă  la fois dans certaines punchlines, Ă©tant donnĂ© que certaines cherchent Ă  embellir la forme et d’autres Ă  souligner le fond. Nous avons donc dĂ©cidĂ© de vous fournir un tableau de rĂ©vision de ces figures des style, tĂ©lĂ©chargeable en PDF ici. De plus, si le thĂšme vous intĂ©resse nous vous invitons Ă  jeter un Ɠil au livre de Valentin Martinie traitant de ce mĂȘme sujet – mais avec d’autres exemples que les nĂŽtres, qui est disponible ici. Illustrations, dĂ©finitions, exercices tout y est. NB le ou les termes qui composent la figure de style Ă  l’intĂ©rieur d’une phase sont spĂ©cifiĂ©s en italique. Figure de style DĂ©finition Exemples ALLEGORIE ReprĂ©sentation d’une idĂ©e abstraite par une image concrĂšte symboles
 But concrĂ©tiser un concept, le rendre plus accessible et marquant Seul au milieu du passage piĂ©ton, la faucheuse me fait des appels de phares » Lomepal – BĂ©cane ALLITERATION RĂ©pĂ©tition d’un son consonne » But effet de style permettant d’appuyer le propos Qui dit tempĂȘte dit tonnerre, et toi ta tĂȘte est bĂ©tonnĂ©e. Mais tout en bas de ta tourelle, tentendras des tourterelles » Nekfeu – C’est pas un film Pour certains la seule solution pour ĂȘtre moins seul dans ce monde triste » Lacraps – Dans la mĂȘlĂ©e ANAPHORE RĂ©pĂ©tition d’un ou de plusieurs mots en dĂ©but de phrase But obtenir un effet de renforcement ou de symĂ©trie » Oui, j’t’ai trompĂ© et cela par ta faute »M’a dit cette pute pour qui sentiments j’avaisM’a dit cette pute pour qui j’ai tant bavĂ©M’a dit cette pute pour qui j’n’ai fait que passer » Damso – Nwaar Is The New Black Un peu d’oseille, un peu de toiUn peu de haine, un peu de joieUn peu de elle, un peu de moiUn peu de peine, un peu d’émoi » Dinos – Spleen Chantez-moi, la mauvaise Ă©toile, les blessures du SoleilChantez, souffle coupĂ©, l’enfant qui dort sur un cartonChantez l’homme qui dĂ©crocha la LuneChantez l’oseille, Rothschild, Bill Gates ou l’absence d’horizon » Georgio – Ici-bas ANTITHESE PrĂ©sence de deux termes au sens opposĂ© dans une mĂȘme proposition But mettre en relief un contraste fort entre deux idĂ©es, souligner le propos Moi j’ai fait la guerre pour habiter rue de la paix » Booba – Jour de paye Chaque Ă©chec fait partie d’une rĂ©ussite » Keny Arkana – ÉlĂšve toi Car tes cauchemars ont fini par hanter mes rĂȘves » Vins – Peur ASSONANCE RĂ©pĂ©tition d’un son voyelle But effet de style permettant d’appuyer le propos J’te le dis texto, je m’entĂȘte quand on me teste gros T’empeste la testo, j’encaisse chef du resto 2 cristaux, cuisto j’rajoute un zeste de pesto » Oli – L’HĂ©ritage Crois pas qu’les Français sont tous cistes-ra depuis les attentats, y’en a pas mal qui l’étaient dĂ©jĂ  bien avant ça » Dosseh – Putain d’époque Des meurtriers crier le nom de Dieu pour justifier leurs crimes Et pire, j’ai vu des millions d’gens croire en leurs dires » Youssef Swatt’s – Cauchemar Ă©veillĂ© CHIASME Consiste Ă  inverser deux groupes de mots afin de les opposer selon le schĂ©ma AB/BA But faire ressortir un sens, mettre en parallĂšle J’ai la force de la culture face Ă  la culture de la force MĂ©dine – Rappeur 2 Force La beautĂ© n’a pas de frontiĂšre, les frontiĂšres n’ont pas de beautĂ© » Nekfeu – SolidaritĂ© COMPARAISON Mise en relation de deux Ă©lĂ©ments par un outil de comparaison But mettre en relief une ressemblance entre deux Ă©lĂ©ments Nous Ă©tions comme deux univers qui semblaient s’opposer, destinĂ©es que rien n’aurait pu distraire » Lonepsi – La collision de nos peaux On est jeune, prĂȘt Ă  brĂ»ler comme une rose fanĂ©e, briller fallait, la passion s’fait dĂ©tailler dans des paquets cellophanĂ©s » Ash Kidd – 105 Couilles grosses comme un fugu, que c’est dur de rĂ©flĂ©chir » Lomepal – Malaise ENUMERATION / ACCUMULATION Consiste Ă  dĂ©nombrer divers Ă©lĂ©ments dont se composent un concept gĂ©nĂ©rique ou une idĂ©e d’ensemble But amplifier l’expression d’une idĂ©e par sa rĂ©pĂ©tition Je suis un rendez-vous, un hasard, un match de foot, un mariageUne manif’, un anniv’, une accolade, une bagarre » Bigflo et Oli – Je suis Le bien, le mal, le fort, le faible, j’ai plus trop notion » SCH – AllĂ©luia Sacrifiez des vaches, et des poulets, des chĂšvres » Alpha Wann – Ouais mec EUPHÉMISME Consiste Ă  attĂ©nuer l’expression de faits dĂ©plaisants But adoucir la rĂ©alitĂ©, Ă©viter la vulgaritĂ©, amoindrir l’information Je parle du quotidien, Ă©coute bien, mes phrases ne font pas rire » Shurik’n – Demain c’est loin GRADATION Succession d’élĂ©ments Ă©numĂ©rĂ©s dans une progression d’intensitĂ© croissante ou dĂ©croissante But amplifier progressivement l’expression d’une idĂ©e Ma main passant dans tes cheveux, j’y passerais bien la nuit, la journĂ©e, mĂȘme la vie » Ash Kidd – Motel Plus j’pense, plus j’fume, plus j’perds des points d’vie » PLK – Du mal J’suis trop Sear, j’suis Get Busy, j’suis un In-Rapuptible » Disiz – Rapgenius HYPERBOLE ExagĂ©ration d’une idĂ©e qui tend souvent vers l’impossible But mettre en relief, exprimer un sentiment extrĂȘme ou caricaturer On dit qu’on arrive Ă  6, on dĂ©barque Ă  26 000 » 2zer – EntĂȘtĂ© Tout va si vite, moi, j’suis la relĂšve de la relĂšve » Abdallah – 1435 Le prix du feat c’est ton salaire annuel » Sneazzy – Ouais mec LITOTE Consiste Ă  dire moins pour laisser entendre davantage But renforcer l’information, surprendre l’auditoire On pense Ă  nos potes pas morts de vieillesse » Oxmo – J’ai mal au mic METAPHORE Consiste Ă  dĂ©signer une idĂ©e par une autre ou Ă  mettre en relation deux Ă©lĂ©ments, sans outil de comparaison But comparer, mettre en relief une ressemblance entre deux Ă©lĂ©ments Les politiques sont des prĂ©dateurs qui sĂšment la peur » Keny Arkana – Victoria Mon cƓur une tirelire toujours en manque de billets » PNL – TempĂȘte J’suis la Loire qui s’jette dans l’Atlantique » Georgio – L’espoir meurt en dernier METONYMIE Consiste Ă  remplacer un concept par un autre avec lequel il est en rapport par un lien logique sous-entendu But permettre une expression courte et frappante Les gens rĂ©clament nos plumes car y’en a aucune valable » Bigflo & Oli – Nous aussi Dans cette course aux billets roses, j’ai vu mourir mes hĂ©ros » Diam’s – Enfants du dĂ©sert J’ai dit qu’j’étais du genre Ă  rĂ©agir sur le BPM » Youssoupha – Menace de mort NEOLOGISME DĂ©signe un terme inventĂ© de toute piĂšce But surprendre et marquer l’auditeur J’veux qu’on m’enciele, pas qu’on m’enterre » Disiz – Qu’ils ont de la chance J’suis pas un arabe, pas un africain, un arabe d’Afrique un arafricain » Fianso – Arafricain Le monde entier se fait Daeshiser » Damso – Bruxelles Vie OXYMORE MĂȘme idĂ©e que l’antithĂšse mais cette fois-ci les deux mots se suivent, ils sont rĂ©unis dans la mĂȘme expression But crĂ©er un effet de surprise La vie est une parfaite imperfection » Lomepal – BĂ©cane ÉclairĂ©s par l’obscure clartĂ© de l’espoir » NTM – Qui paiera les dĂ©gĂąts ? On aime voir l’ombre briller » PNL – Oh lala PERIPHRASE Consiste Ă  remplacer un mot par sa dĂ©finition ou par une expression plus longue But faire retenir l’idĂ©e en usant d’un procĂ©dĂ© original et dĂ©routant Salade tomate oignons, toutes les sauces, toutes les viandes » Disiz – Abuzeur PERSONNIFICATION Consiste Ă  attribuer des propriĂ©tĂ©s humaines Ă  un animal ou Ă  une chose inanimĂ©e But imager une idĂ©e, la rendre plus comprĂ©hensible et perceptible Mais dis-moi tu veux faire quoi, quand la vie te tabasse » RĂ©my – RĂ©mynem Le ciel aussi pleure aprĂšs la dĂ©pression, je trouve l’idĂ©e prĂ©cieuse » Nekfeu – Risibles Amours Si l’oubli te tend ses bras » Soprano – Accroche toi Ă  mes ailes PLEONASME Figure de construction dans laquelle un terme ou une expression rĂ©pĂšte ce qui vient d’ĂȘtre Ă©noncĂ© d’une autre maniĂšre But appuyer le propos en le rĂ©pĂ©tant diffĂ©remment Oui, c’est grave de mourir dĂ©funt » VĂźrus – Des fins
 SYNECDOQUE Consiste Ă  donner Ă  un mot un sens plus large ou plus restreint qu’il ne comporte But concrĂ©tiser une idĂ©e en l’illustrant C’est Ă  Fleury qu’on fane » Booba – Soldats Et vous, avez-vous d’autres exemples de figures de style utilisĂ©es dans les textes de rap français ?
Lorsde cet entretien, le journaliste a donc tenu à féliciter le DUC de Boulogne pour sa carriÚre et sa réussite dans le monde de la musique, « Booba depuis presque toujours dans ce milieu du
AprĂšs trois ans d’attente, le rappeur sort ce vendredi 5 mars son nouvel album le dernier ? nommĂ© ULTRA. “Avant de charger, je regarde Ă  gauche, Ă  droite, comme un suricate.” Pas de doute, on est bien chez Booba. Sur son dixiĂšme album plus prĂ©cisĂ©ment, ULTRA, sorti ce vendredi 5 mars, et prĂ©sentĂ© par l’intĂ©ressĂ© comme le dernier, B2O ayant dĂ©cidĂ© de se concentrer sur la promotion de jeunes artistes via son label, Piraterie Music, “comme Zinedine Zidane au Real Madrid” pour reprendre ses propos chez Brut. Lyriciste de gĂ©nie On vous arrĂȘte tout de suite hors de question de nous ressortir le fameux “On n’est pas chez les Inrapuptibles” voire “On s’en fout de Booba, parlez-nous des Smiths”. Hors de question de devoir rĂ©-expliquer une Ă©niĂšme fois Ă  quel point Booba est non seulement un pilier incontournable du rap français en termes de ventes pas vraiment un argument d’intĂ©rĂȘt, certes, mais surtout un lyriciste de gĂ©nie. Depuis ses dĂ©buts avec Lunatic et l’incontournable et unique album du duo, Mauvais ƒil, Elie Yaffa – de son vrai nom – aligne les punchlines fleuries de mĂ©taphores avec l’assurance de l’egotrip, sa grosse marque de fabrique. 27 ans plus tard, l’egotrip est toujours lĂ , gonflĂ© Ă  bloc, quasiment parodique, tablettes de chocolat moulĂ©es sous un t-shirt prĂȘt Ă  craquer, besoin irrĂ©pressible d’ĂȘtre le meilleur et, surtout, de mettre la concurrence Ă  genoux. Booba, c’est une vaste histoire de domination/soumission, une cavalcade aprĂšs l’échec et mat. MONALISA jsxgrizilygang đŸŽâ€â˜ ïž video >>> đŸ”„ titre dispo sur toutes les plateformes >>> disponible Ă  minuit — Booba booba March 4, 2021 >> A lire aussi Daft Punk une indĂ©pendance musicale, esthĂ©tique et Ă©conomique chevillĂ©e au corps Quatorze titres Attendait-on autre chose d’ULTRA ? Oui et non. LĂ©gĂšre dĂ©ception face Ă  cet artiste qui manque de renouvellement, Ă  un point tel que cela en devient presque intĂ©ressant. Pourquoi changer pour changer lorsque l’on maĂźtrise parfaitement une certaine forme ? AprĂšs tout, Booba poursuit sa course sur son autoroute punchlines rondement menĂ©es, prods simples, presque dĂ©pouillĂ©es, doux mĂ©lange de sourire en coin et de sĂ©rieux, pas mal de “nique ta mĂšre” et de “fils de pute”, classique, flow dĂ©tendu et acĂ©rĂ©. C’est calĂ©. Quatorze tracks, sept en solo, sept en featurings avec SDM, JSX, Dala, Maes, Gato, Bramsito et une jeune chanteuse, ELIA – que nous avions programmĂ©e en showcase aux Inrocks Festival 2020 – sur Grain de sable. Piano et entrelacs de voix pour un duo bien trop classique pour Ă©mouvoir, mais pourtant gros potentiel de carton avec cette punchline dĂ©jĂ  mythique “l’artĂšre principale est touchĂ©e”. Beau rĂ©sumĂ© d’une histoire d’amour. Il faut naviguer dans ULTRA comme dans tous les albums de Booba, avec l’oreille tendue vers les textes. “J’ai pris des vagues impraticables”, “devenir un rocher, le rĂȘve d’un grain de sable”, “on est plusieurs dans ma tĂȘte, on joue tous au mĂȘme jeu”, “je travaille sur un projet de paix actuellement, j’suis en plein dedans/je vais d’abord calculer le nombre de fils de putes par habitant”, “jamais mordu la main qui m’a nourri, normal, c’est la mienne”, “est-ce que l’on peut s’appeler un orchestre si on joue tous de la guitare ?” ou encore “JĂ©sus ne reviendra pas, il est clouĂ© sur une croix en bois, en tout cas, moi je ne l’attends pas”, etc, etc. En 2003, un article paru dans la revue de la NRF consacrait le style de Booba, le qualifiant de “metagore”, soit un mĂ©lange de mĂ©taphores et de gore. Un style vicieux, viciĂ©, obscĂšne, dĂ©bordant de stupre, de claques et de mitraillettes. Un besoin de dire la violence de la vie amour, haine, famille, en gros en appelant des images mentales guerriĂšres et lĂ©gĂšrement paranoĂŻaques le propre de tout bon narcissique soigneusement choisies. La langue de Booba s’est trĂšs tĂŽt infiltrĂ©e dans notre langage quotidien, qu’il s’agisse des expressions “validĂ©â€, “OKLM” ou “garde la pĂȘche”, c’est dire l’influence de son verbe tout en paradoxes, aussi gracieux qu’obscĂšne, pornographique et mutilant, rugissant une colĂšre sourde, qui semble ne jamais trouver assez de cibles pour assouvir sa soif de vengeance et de domination, Ă  un point tel qu’on en perd le sens, le fil. “J’irai aux Restos du CƓur quand ils auront deux Ă©toiles Michelin” Les meilleures tracks d’ULTRA sont les plus Ă©nervĂ©es, lĂ  oĂč Booba joue au Booba, comme sur la premiĂšre, GP, torrent charismatique d’un ego blessĂ© mais toujours vaillant, solitaire capitaine d’un bateau-pirate au sommet du game sans jamais avoir jouĂ© le jeu, si ce n’est le sien, et tant pis pour celles et ceux qui ne suivraient pas. “J’irai aux Restos du CƓur quand ils auront deux Ă©toiles Michelin/J’respecte pas les nouveaux, ni les anciens, je suis l’ancĂȘtre/Sauvage comme l’ancienne RDA, la route pavĂ©e de traĂźtres/J’me tue quand j’ai besoin de naĂźtre/J’ai multipliĂ© les naissances, maintenant on est trop, que des Fidel Castro.” assĂšne-t-il, la confiance tranquille. Booba, c’est l’histoire d’une grande solitude, celle qui s’est formĂ©e sous l’encombrement d’un ego surdimensionnĂ©, mais surtout performatif Ă  force de clamer qu’il est le meilleur, Booba s’assoit de facto sur le trĂŽne, bien dĂ©cidĂ© Ă  imposer sa propre rĂ©alitĂ©, quitte Ă  se ridiculiser un peu parfois Ă  force de crises enfantines et de clashs sans fond quand le monde traverse une crise collective qui dĂ©truit les corps et les Ăąmes. Un peu de recul ne ferait, en dĂ©finitive, pas de mal. Et pourtant, on parie que la digestion d’ULTRA, aussi lente que la vengeance qui se mange froide, nous rĂ©vĂ©lera quelques Ă©clats de gĂ©nie qu’une dizaine d’écoutes matinales et Ă  chaud n’ont pas totalement rĂ©vĂ©lĂ©s
 >> A lire aussi “Homework” des Daft Punk 16 ans aprĂšs sa sortie, retour sur la gĂ©nĂšse d’un disque-Ă©talon Donc dire < Dans ce game vs avez tous peur de booba , je dis tt haut ce que les gens pensent tout bas > c’est clasher ?? Mdrrr y’en a vs ĂȘtes chelou wesh.” On accoste Marie Debray dans un restaurant du 6e arrondissement de Paris, bien connu des historiens le Procope, l’un des plus vieux Ă©tablissements de la capitale. Pourquoi ici ? Parce que 'pro-Kopp' ! », s’exclame l’écrivaine de 45 ans avec un sourire. Kopp, c’est l’un des surnoms de Booba, incontournable figure du hip-hop français, et le jeu de mots n’a rien d’un effet, en fĂ©vrier dernier, Marie Debray a autopubliĂ© un livre au titre Ă©vocateur Ma Chatte, lettre Ă  Booba. L’intitulĂ© choc dissimule un rĂ©cit poĂ©tique ciselĂ©, bourrĂ© de citations et de rĂ©fĂ©rences, et une main tendue au rappeur, de la part d’une femme qui voit en lui une sorte d’icĂŽne fĂ©ministe. Ce gros macho dĂ©gueulasse ! »Avec ses clips saturĂ©s de femmes-objets et ses rimes brutales, Booba incarne l’essence mĂȘme d’un hip-hop hardcore, dopĂ© Ă  la testostĂ©rone. Et pourtant Marie Debray, comme d’autres, voit dans sa musique un instrument d’émancipation de la femme. Vous avez dit paradoxe ?Marie Debray, auteure de - spĂ©cialement auditrice de rap hormis quelques artistes – IAM, Eminem
 –, Marie Debray a dĂ©couvert Booba il y a cinq ans. Je buvais des verres avec un ami et il m’a conseillĂ© de l’écouter », se souvient-elle. PremiĂšre rĂ©action Ça va pas ! Ce gros macho dĂ©gueulasse ! » Mais elle finit par jeter une oreille Ă  l’album Lunatic. Boss du rap game », Jour de paye »  C’est une rĂ©vĂ©lation Les sons m’ont enivrĂ©e. Leur lourdeur, leur Ă©nergie, c’est comme de la drogue. Et puis, il y avait les paroles. »Quasi-Ă©trangĂšre Ă  l’univers du rappeur, l’écrivaine se met Ă  l’étudier avec frĂ©nĂ©sie Je suis rentrĂ©e dans une phase monomaniaque. Je l’ai Ă©coutĂ© trois heures au minimum par jour, pendant environ deux ans. Puis je me suis intĂ©ressĂ©e Ă  la personne. J’ai mis du temps Ă  comprendre les paroles, puis Ă  avoir toute une idĂ©e sur son monde la banlieue, les colonies
 C’est comme si j’avais fait une thĂšse. »Comment un rappeur qui chante suce-moi dans ma Lambo [rghini] » peut-il fasciner une femme biberonnĂ©e aux Ă©crits de Judith Butler ou Angela Davis ? C’est la qualitĂ© littĂ©raire, mais surtout le caractĂšre revendicatif des textes de Booba qui ont inspirĂ© Marie Debray. Sa musique narre la rĂ©ussite insolente d’un banlieusard franco-sĂ©nĂ©galais, un self-made man qui refuse de faire profil bas dans une France mal Ă  l’aise avec son passĂ© colonialiste et ses quartiers populaires. J’accole deux choses qui a priori sont antinomiques, explique Marie Debray, parce qu’on dit que Booba fait du mal aux femmes, qu’il a des propos misogynes
 Mais la thĂšse du livre, c’est que je voudrais me rapprocher de lui parce que je me sens opprimĂ©e comme lui. Je l’alpague en essayant de le faire venir avec nous. Je lui dis qu’un mec qui vient des colonies ne peut ignorer que nous, les femmes, venons des maisons closes. »Pour l’auteure, les luttes sociales des femmes et des Noirs ont un ennemi commun le patriarcat, c’est-Ă -dire la domination des hommes blancs d’ñge mĂ»r dans les lieux de pouvoir. Et dans ce combat pour la reconnaissance et la visibilitĂ©, Booba est un pugiliste de premier ordre. Une subversion politiqueFĂ©ministes et Booba, mĂȘme combat Ă  l’évocation de cette idĂ©e, Emmanuelle Carinos, Ă©tudiante Ă  l’Ecole normale supĂ©rieure et animatrice d’un sĂ©minaire d’étude littĂ©raire du rap, ne hausse mĂȘme pas un sourcil. Booba est quelqu’un qui a subi des oppressions. Et nous en tant que femmes, on connaĂźt ça trĂšs bien », analyse-t-elle. Dans sa musique, il prend ces oppressions et les retourne, il donne Ă  ses auditeurs un espace cathartique oĂč s’exprimer. » Et de citer le Tumblr B2O Feminizim, qui reprend des citations du rappeur pour exalter l’émancipation yeux de l’étudiante en sociologie, la misogynie des textes du rappeur ne doit pas ĂȘtre excusĂ©e. Mais elle est oblitĂ©rĂ©e par leur subversion politique On est dans une sociĂ©tĂ© oĂč les femmes, comme l’argent, sont la marque du succĂšs, et oĂč il est plus difficile de rĂ©ussir quand on est issu des classes populaires ou quand on n’est pas blanc. Donc quand Booba se sert d’un de ces symboles, ça a quelque chose de subversif dans lequel les femmes peuvent se reconnaĂźtre. »Un montage du Tumblr B2O Feminizim, qui reprend des citations de Booba. - B2O Feminizim FĂ©minisme et hip-hop ne sont pas incompatibles »Et puis, Emmanuelle Carinos en a aussi marre d’entendre que les femmes ne peuvent pas aimer le rap On sait ce qu’on est en train de faire quand on Ă©coute du rap. Les femmes aussi sont capables de second degrĂ© ! Si je m’arrĂȘtais au moindre truc sexiste, je n’irais jamais au cinĂ©ma, je ne lirais jamais aucun livre
 L’art va au-delĂ  de ça. » Le fĂ©minisme et le hip-hop ne sont pas incompatibles, bien au contraire », argumente EloĂŻse Bouton, qui tient le blog Madame Rap et vient de signer une tribune sur les femmes et le rap. Dans le rap, les femmes trouvent une libertĂ© qu’elles n’ont nulle part ailleurs. Elles peuvent y parler de sexe, de violence, de politique
 Et on y trouve des artistes de toutes les origines, avec des corps de toutes les formes. »Depuis quelques mois, Booba est Ă  la tĂȘte de son propre groupe de mĂ©dias, OKLM, au slogan sans ambiguĂŻtĂ© Pour nous, par nous ». Un prolongement direct de cette logique antisystĂšme qui inspire tant les femmes.
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Booban’est pas d’accord. Si l’intervention de SCH Ă©tait Ă  saluer et l’a Ă©tĂ©, Booba a eu une autre lecture de la performance du rappeur marseillais.Kopp qui avait dĂ©jĂ  validĂ© la punchline de Benjamin Epps, qui faisait rĂ©fĂ©rence Ă  son morceau Le Duc, en balançant : “ Les rappeurs sont dĂ©classĂ©s par SCH, Jul et Naps”, a ici critiquĂ© le speech de celui qui Ă©tait
Car dans la couronne creuse, qui ceint les tempes mortelles d’un roi, la Mort tient sa cour » » Shakespeare, Richard II Le duc a toujours la street en baromĂštre, sans ĂȘtre un game changer aussi Ă©vident Ă  chaque sortie. Si l’homogĂ©nĂ©itĂ© noire de Nero Nemesis avait plu par son parti pris esthĂ©tique radical, TrĂŽne a l’hĂ©tĂ©roclite des albums des tĂȘtes d’affiche de 2017 l’intro qui plonge violemment dans l’opus avec une production guerriĂšre, brĂšve ; le son club afro-trap avec Niska et un refrain chantĂ© par Sidiki DiabatĂ© – on salue le drapeau pirate comme Ă  l’armĂ©e », qui dĂ©passe en Ă©nergie les essais similaires de Lacrim Ce soir ne sort pas » ou Alonzo Feu d’artifice » ; la mĂ©lancolie introspective sous auto-tune qui succĂšde aux egotrips bruts et incisifs. En cela, l’album est fort bien agencĂ©. Au milieu, Magnifique » sert de clĂ© – Ă©tymologiquement, le mot dĂ©signe la grandeur majestueuse comme la dĂ©pense ostentatoire il convient Ă  la splendeur du sang royal comme Ă  la vulgaritĂ© des parvenus. Chez Machiavel – si bien compris par Tupac – le Prince est celui qui sait atteindre le pouvoir, le garder et, troisiĂšme volet souvent oubliĂ© de la pensĂ©e du philosophe italien le transmettre. TrĂŽne est peut-ĂȘtre l’album oĂč se dessine plus particuliĂšrement l’hĂ©ritage choisi. Il couronne une annĂ©e oĂč deux des artistes signĂ©s sur son label 92i brillent d’un succĂšs numĂ©rique ou d’estime Damso avec IpsĂ©itĂ© et Siboy avec SpĂ©cial. Et, d’une maniĂšre tout Ă  fait diffĂ©rente, Kalash, exposĂ© sous les pleins feux de la mĂ©tropole aprĂšs Rouge et bleu », prĂ©sent sur le clip de DKR ». C’est cette obsession croissante de la transmission qui explique peut-ĂȘtre le thĂšme rĂ©current du drapeau », symbole de reconnaissance, de ralliement identitaire. Mais la logique du roi, froid comme la rĂ©alitĂ© qui l’entoure – et d’ailleurs quelle sĂ©rie, mieux que celle Ă  laquelle le rappeur fait Ă©cho sur la pochette, a popularisĂ© la realpolitik – n’aboutit qu’à une mort violente. Kohndo qui a connu Booba Ă  l’époque oĂč, encore danseur, c’est son sens du corps plus que de l’écriture qui marquait, paraphrasait en 2002 les paroles de On m’a dit » ma derniĂšre vision sera un chauve armĂ© d’un gun », sorte de clin d’oeil Ă  son homologue boulonnais du cĂŽtĂ© obscur. Tout rĂšgne est conçu pour mourir l’ultime Ă©preuve du Prince – ou du duc – est de rĂ©ussir sa transmission. L’ultime Ă©preuve du duc est de rĂ©ussir sa transmission. » Alors oui, le hip-hop est son royaume, mais il y a quelque chose de triste Ă  ce rĂšgne autotĂ©lique parler du rap en en faisant. Appeler un album TrĂŽne » seulement pour constater je rĂšgne. » AprĂšs ils ont critiquĂ© mais ont tous saignĂ© l’autotune.» MaĂźtrise le game mĂ©prise le game depuis des annĂ©es. » Rien d’autre. La carriĂšre est cellophanĂ©e, le cƓur aussi, endurcis Ă  force de s’enrouler sur eux-mĂȘmes. DĂšs lors la frontiĂšre est fine entre le tragique et le pathĂ©tique. Entre savoir si TrĂŽne esquisse un creux plein ou vide de sens. Sans eux je suis rien », lĂąche-t-il Ă  la fin de Petite fille » demeure l’amour des enfants – autre maniĂšre de transmettre. Et le reste des aspirations politiques et existentielles de Booba, qui n’ont jamais eu et n’auront jamais la couleur de l’espoir. Être enterrĂ© au SĂ©nĂ©gal, voilĂ  tout – Ă  bien des Ă©gards TrĂŽne rejoue et dĂ©veloppe les thĂšmes plantĂ©s dans Comme une Ă©toile. » La tentation du personnage shakespearien Richard II d’ Ă©changer son vaste royaume contre une petite tombe » affleure derriĂšre des lignes qui clament presque toujours l’inverse. Tellement loin dans le VIP que j’suis pas confortable. » Le pouvoir est un poids, par l’imminence de sa fin, la solitude et les traĂźtres qu’il fait naĂźtre. TrĂŽne parle de pesanteurs. Celle de l’histoire des vaincus et du rĂšgne des vainqueurs le poids des chaĂźnes et celui des mĂ©dailles. C’est cette profondeur qui fait que l’album tire vers d’incessantes réécoutes. Le sens est lĂ , voire mĂȘme le politique. Seulement, le glissement est de plus en plus prononcĂ© du fond Ă  la forme de morceaux entiers Ă  quelques punchlines subversives Ă©parpillĂ©es, le propos central du duc n’est mĂȘme plus dans les mots, mĂȘme plus discursif, il rĂ©side dans les choix musicaux. Jusqu’à ce qu’il ne dise plus rien. Le choix des feats, des producteurs, Dany SynthĂ© et Twinsmatic en tĂȘte. DKR » est son plus grand tube et rĂ©ussit l’exploit de faire rĂ©sonner sur les ondes de France Inter le cours de ta schnek est en baisse. » Ce sont les morceaux Ă©mancipĂ©s du copier-coller des tendances Ă©tats-uniennes, sans ĂȘtre de l’afro-trap, qui constituent l’apport musical de l’album. Seul au sommet, incapable de s’attacher, c’est dans la musique qu’il retrouve un fond d’authenticitĂ© celle de sa double origine, mi-Bleus mi-Lions. Le rap français et les musiques traditionnelles africaines. VoilĂ  pourquoi TrĂŽne n’est pas que l’album d’un homme seul dans sa tour d’ivoire parce qu’il respecte l’Afrique, ne tue pas l’élĂ©phant ». Pour le reste, si l’album parle de pesanteurs, l’artiste ne le fait jamais sentir. À quoi bon se plaindre, c’est pas comme ça qu’on paye ses factures. » Il a cela de fascinant, cette comprĂ©hension instinctive, dans sa chair, du rap ce sens de la justesse corporelle perçue par Kohndo chez un Booba de seize piges. Le rap peut ĂȘtre une blague, un combat, un point d’exclamation, une dĂ©claration d’amour cachĂ©e par pudeur sous des couches d’auto-tune – comme si sa voix brute ne pouvait parler de Luna – de la colĂšre et du verbe, l’expression d’une vitalitĂ© sans queue ni tĂȘte. Qui n’a absolument pas besoin de se justifier.

AprÚsquoi, les deux rappeurs lancent un message de soutien à Adama Traoré. Booba, plus de 20 ans de carriÚre, entame ensuite un medley de ses premiers hits. A sa gauche, dans la fosse, on

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Dans c’game, ils ont tous peur de Booba, j’dis tout haut c’que les gens pensent tout bas»
En 2015, le rappeur Booba a bossĂ© dur deux albums en un an. Son dernier opus, sorti ce 4 dĂ©cembre et intitulĂ© Nero Nemesis, a de quoi intriguer. C’est en effet la premiĂšre pochette d’album oĂč le chanteur n’apparaĂźt pas dans une de ses mises en scĂšne habituelles. Un symbole Ă  la connotation aussi antique que son titre orne ainsi un fond noir en rapport avec la tonalitĂ© sombre de l’album une sorte de motif assyrien reprĂ©sentant un lion ailĂ© de profil. L’esthĂ©tique d’ensemble est sans conteste d’inspiration assyrienne, puisque tous les dĂ©tails qui caractĂ©risent les lamassu, statues monumentales de taureau ou de lion androcĂ©phale ailĂ©s, considĂ©rĂ©s comme des gĂ©nies protecteurs et placĂ©s Ă  la porte des citĂ©s, sont repris ici traitement des ailes en double rang, travail du poinçon identique, mĂȘme marche dĂ©terminĂ©e de l’animal jusque dans la reproduction du mouvement des pattes, la droite prĂ©cĂ©dant la gauche, mĂȘme coiffure en forme de tour
 Booba aura sans doute privilĂ©giĂ© le lion par rapport au taureau pour des raisons Ă©videntes de symbolique, le lion reprĂ©sentant depuis toujours le pouvoir. Les deux statues de Lamassu de Dur-Sharrukin MusĂ©e du Louvre Poulpy 2012 InvitĂ© par les Inrockuptibles Ă  expliquer le choix de cette esthĂ©tique inhabituelle pour son nouveau disque, le chanteur ne s’est cependant pas attardĂ© sur cette rĂ©fĂ©rence – assez Ă©vidente – Ă  l’Assyrie antique. Booba dĂ©clare aimer ce blason », dont le lion reprĂ©sente un mĂ©lange de Lion de Judah tirĂ© de la genĂšse et du Lion de NĂ©mĂ©e que l’on peut retrouver dans la mythologie grecque. C’est un emblĂšme au carrefour des croyances. » En gros, un mĂ©lange des cultures judĂ©o-chrĂ©tienne et grecque. Le drapeau Ă©thiopien de 1897 Oren neu dag. Le lion de Judah apparaĂźt dans la GenĂšse. Il est l’emblĂšme de la tribu de Judah, fils de Jacob, qui appelait d’ailleurs son fils le jeune lion ». Ce symbole a Ă©tĂ© repris de nombreuses fois, des blasons de la noblesse française aux drapeaux rastas. Le rastafarisme, mouvement bien connu Ă  l’origine de la culture rasta en JamaĂŻque, s’inspire en effet d’une lecture Ă©thiopienne de la bible oĂč le lion de Judah est un symbole fort ; les couleurs rouge, jaune et verte adoptĂ©es par les rastas correspondent d’ailleurs au drapeau impĂ©rial de l’Éthiopie de la fin du XIXĂšme siĂšcle Ă  1975. Quant aux dreadlocks, ils seraient la version anthropomorphisĂ©e de la criniĂšre du lion de Judah
 Tout s’explique. Prenez un symbole rasta, ajoutez-y l’un des travaux d’Hercule, et vous aurez le lion de Booba. Hercule et le lion de NĂ©mĂ©e. Stamnos attique 490 av. M. Daniels, Philadelphie NĂ©mĂ©e-NĂ©mĂ©sis
 Avec ce nouvel album, Booba se prendrait-il pour HĂ©raclĂšs ? Le titre Nero Nemesis ne laisse pas non plus indiffĂ©rents les passionnĂ©s d’AntiquitĂ© et de mythologie. Les internautes n’ont pas tardĂ© Ă  y aller de leur petite interprĂ©tation sur la toile, la rĂ©fĂ©rence Ă  NĂ©mĂ©sis, dĂ©esse grecque de la vengeance Ă©tant peut-ĂȘtre une dĂ©monstration de force pour moucher » ses nombreux concurrents Kaaris, Nefkeu
 ; quant Ă  Nero, beaucoup ont pensĂ© Ă  l’adjectif italien qui signifie noir » et s’accorderait Ă  merveille avec la couleur de la pochette et aux revendications de Booba, car noir est l’artiste ». On peut s’étonner que personne n’ait pensĂ© Ă  NĂ©ron, dont le nom latin est pourtant Nero » ce personnage d’empereur artiste Ă  l’ego surdimensionnĂ© correspondant un peu Ă  la figure du rappeur. LĂ  encore, la dĂ©claration de Booba, en marge d’un concert, a de quoi dĂ©cevoir pour lui, Nero Nemesis, c’est le nom de la couleur noir mat de Lamborghini ». Autrement dit, c’est la couleur de cet engin-lĂ  mĂȘme que les portiĂšres s’ouvrent Ă  la verticale, encore plus stylĂ© qu’une DeLorean. Quant Ă  la rĂ©fĂ©rence Ă  NĂ©mĂ©sis, Booba s’en explique ainsi J’ai appris ensuite, par ma graphiste, que c’était la dĂ©esse grecque de la colĂšre et de la vengeance. ça correspond Ă  mon univers, c’est parfait. » On a l’impression d’un effet de rencontre heureuse et un peu hasardeuse aussi entre deux univers, celui de la mythologie grecque et celui du rappeur. NĂ©mĂ©sis tenant la roue de la fortune. Statue en marbre du IIe siĂšcle, Villa Getty Marshall Astor Pourtant, le motif de la vengeance irrigue l’ensemble de Nero Nemesis, album sombre, et s’ancre parfois dans l’AntiquitĂ©. Dans la tracklist, deux titres de chansons interpellent Attila » et Talion », qui sont deux rĂ©fĂ©rences trĂšs claires au monde antique, que Booba connaĂźt et cite. Avec le morceau Attila », le chanteur, amer, se revendique descendant de ce roi des Huns barbare et sanguinaire et nous emmĂšne Ă  la toute fin de l’AntiquitĂ© ; il psalmodie par trois fois Attila mon ancĂȘtre » et propose un visuel Ă©loquent, oĂč le personnage Ă  cheveux longs, masquĂ© par un visage de squelette moqueur, porte encore une cuirasse inspirĂ©e des soldats romains Alors, qu’en penser ? Booba-Attila Ă©crit en lettres de sang, le barbare dĂ©cidĂ© Ă  en finir avec l’AntiquitĂ© ? Possible. Il rĂ©affirme dans Walabok » J’suis Attila le Hun, ta mĂšre la Visigoth, Gilette Mach3 sous la glotte » et la chanson Talion » propose une rĂ©interprĂ©tation de la loi du Talion, loi du code de Hammourabi qui stipule une rĂ©ciprocitĂ© du crime et de la peine, Ă  une Ă©poque oĂč il Ă©tait considĂ©rĂ© comme normal de se faire justice soi-mĂȘme. Le rappeur propose de l’abroger pour proposer une option plus violente. Mieux vaut attaquer que d’ĂȘtre attaquĂ© ! J’attaque en premier, pas de loi du talion ». Il est vrai que des progrĂšs ont Ă©tĂ© faits depuis l’AntiquitĂ© Le pistolet de calibre mieux qu’la lutte grĂ©co-romaine », lĂąche-t-il dans 4G ». De mĂȘme, on peut se demander le sens de l’invective Babylonien, pourquoi tu mens tout le temps ? » dans la track Habibi ». StĂšle du Code de Hammurabi au musĂ©e du Louvre Deror avi Pourtant, par endroits, dans cet univers de dĂ©linquance, de sexe, de violence et d’argent, le pirate Booba comme il aime Ă  se dĂ©signer lui-mĂȘme, rate-pi » quitte parfois le masque d’Attila pour rejoindre celui du Spartiate Six dans le barillet, j’vais bien finir par y arriver / Mental LĂ©onidas, y a qu’ça qui marche » et lance J’dĂ©pense encore de l’argent de PanthĂ©on » de grosses sommes, sans doute..?. Bref, l’antique surgit dans de brĂšves saillies dans le monde tourmentĂ© et vengeur du chanteur qui manie la mĂ©tagore » rencontre de la mĂ©taphore et du gore Ă  merveille et dont la poĂ©tique pourrait se rĂ©sumer ainsi Je boxe avec les mots, Mohammed Ali m’a couronnĂ© ». Difficile donc de comprendre la nature du lien qui unit par instants fugaces Booba Ă  l’AntiquitĂ© dans ses diffĂ©rentes facettes culture grĂ©co-romaine et assyrienne, judaĂŻsme, et son univers Ă©chappe certainement au nĂ©ophyte. Mais mieux vaut ne pas trop le chercher. Sa vengeance serait terrible. NadĂšge Wolff, "Booba “Nero Nemesis” – Des rĂ©fĂ©rences ambiguĂ«s Ă  l’AntiquitĂ©", in Fabien BiĂšvre-Perrin Ă©d., Antiquipop, Lyon, 05/01/2016 [ISSN 2553-4114]. URL consultĂ© le 23/08/2022

Boobamenace Sinik, la tension monte ! Ecrit par. Squat. -. 20 avril 2022. Gros coup de pression entre les deux rappeurs ! Booba ne rate pas une interview de Sinik pour présenter son dernier opus

Le groupe originaire de Rennes dĂ©voile aujourd’hui son deuxiĂšme album studio intitulĂ© Enfants Terribles. Columbine, c’est huit potes originaires de Rennes, qui rassemblent tous leurs talents dans leur musique. Prods, textes, clips, ils font tout eux-mĂȘmes. Le rĂ©sultat, l’album Enfants Terribles, leur deuxiĂšme aprĂšs Clubbing for Columbine. Un projet de 13 titres maĂźtrisĂ© de bout en bout, et qui ne ressemble Ă  rien de ce qu’on peut voir dans le rap français. Evidemment, on peut dĂ©celer des similitudes et des influences diverses, que ce soit la folie de Vald, les sonoritĂ©s rock des annĂ©es 90 et celles planantes d’artistes plus actuels. Leur musique pourrait ĂȘtre dĂ©finie comme un bordel organisĂ©. Leurs voix et leurs punchlines partent dans tout les sens, mais finalement tout est organisĂ© pour donner un cocktail dĂ©tonnant. Du rap trĂšs novateur, oĂč ils mĂ©langent flows cinglants et punchlines crues, avec voix autotunĂ©e et pensĂ©es profondes. Columbine, c’est un dĂ©lire dĂ©licieusement fou, Ă  la fois faussement vintage et totalement nouveau. Rien n’est en trop dans cet album, et Columbine s’impose comme un des groupes les plus prometteurs et talentueux du paysage rap français. Enfants Terribles est premier du top iTunes, et vous, qu’avez vous pensĂ© de cet album?
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  • dans ce game vous avez tous peur de booba